Le mot du président

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DISCOURS PRESIDENCE AFDM – 30 JANVIER 2025
Chers amis et chers collègues,
Cet instant est très important pour moi et je suis très heureux de me tenir devant vous aujourd’hui pour évoquer ce nouveau mandat qui commence.
Je souhaiterai tout d’abord remercier mon ami Philippe DELEBECQUE, pour tout le travail accompli ces cinq dernières années, portant notre association vers de nouveaux horizons et pour son indéfectible soutien dans cette transition. En tant que Président de l’AFDM j’aurai vraiment à cœur de prolonger cet héritage.
Cela fait maintenant 25 ans que j’ai choisi la voie du droit maritime et suis ému ce soir d’avoir cette chance de pouvoir agir directement pour l’avenir de notre association (une si noble institution maritime).
Tout a donc débuté pour moi en janvier 2000 lorsque j’ai opté pour l’étude du droit maritime avec déjà un intérêt prononcé pour la sécurité maritime, l’aAaire de l’Erika ayant été un révélateur pour moi à l’époque, un mois plus tôt.
Je pense donc évidemment à mes Maîtres, Christian Scapel, Pierre Bonassies, et Philippe Delebecque, à qui je dois cette mise à flot. Je pense aussi évidemment à mon ami et collègue Philippe Boisson, qui m’a encouragé depuis le début et ouvert les portes des institutions maritimes. Enfin je veux remercier celles et ceux qui ont soutenu ma candidature, et parmi les premiers d’entre eux Guillaume Brajeux et Luc Grellet.
Mais je ne souhaite pas vous assommer ce soir avec un long discours et je ne vais pas vous détailler mes 25 années de pratique du droit maritime.
Je tiens simplement à vous dire que le droit maritime a conduit toute ma carrière depuis que j’ai débuté chez Gaz de France en 2001 à m’occuper de la flotte de navires méthaniers, jusqu’à aujourd’hui, où j’ai la chance de veiller aux intérêts de la plus ancienne des sociétés de classification, Bureau Veritas, qui fêtera bientôt ses 200 ans.
Le droit maritime… nous pourrions disserter des heures pour rechercher la bonne définition de cette matière du droit en permanente évolution. Mon approche commerciale mais surtout internationale qui a forgé toute ma carrière, milite pour une vision plus vaste du droit maritime, à l’image de la mer et de l’océan. Ne cherchons pas seulement à planter nos drapeaux civilistes mais travaillons aussi à faire avancer le droit maritime selon nos valeurs et nos principes. C’est tout l’enjeu de notre ambition au Comité Maritime International. Je veux rappeler ici que notre organisation est l’Association Française du Droit Maritime et donc pas uniquement « de droit maritime français ». Notre ambition est bien plus importante et c’est d’ailleurs son sens historique puisque notre chère association fût co-fondatrice du Comité Maritime International. De ce fait, nous sommes donc également la « French Maritime Law Association » et nous allons défendre nos idées et nos valeurs cardinales à Tokyo au mois de mai, je vous invite d’ailleurs à venir nombreux pour celles et ceux qui le peuvent.
Avant de terminer mon discours sur les enjeux qui nous attendent, je voudrais saluer le nouveau comité de direction de l’association, qui intègre cette année plus de 8 nouveaux membres et c’est déjà une marque d’ouverture très encourageante. Un nouveau bureau exécutif vient également d’être formé et je remercie chaleureusement ses membres pour leur confiance et leur motivation à travailler ensemble pour notre association !
Quels sont nos enjeux ? J’ai pu consulter beaucoup de nos membres ces derniers mois et le sujet qui revient en priorité est le développement de notre association : reconnaissance institutionnelle, prise en compte de ses travaux et propositions, échanges nombreux avec d’autres organisations, présence internationale.
Ces chantiers ont bien entendu été largement entrepris par mes prédécesseurs et je veux ici souligner le travail de fond accompli ces dernières années par Philippe Godin puis Philippe Delebecque.
Cependant le travail n’est pas encore terminé et il nous reste encore beaucoup à accomplir. Ce sera clairement un de mes axes de travail et je compte m’appuyer sur nos organes (comité et bureau) pour s’y employer. Nous avons encore à renforcer nos liens avec les pouvoirs publics, les institutions maritimes et les entreprises, développer nos relations avec les autres associations nationales du droit maritime (les associations Belge, Africaines mais aussi Espagnole, Italienne, Britannique ou encore Américaine), développer notre coopération avec le Cluster Maritime, le CESAM et autres associations professionnelles maritimes, solidifier notre lien historique avec la Chambre Arbitrale Maritime de Paris mais aussi avec les Tribunaux de Commerce et les institutions judiciaires, et enfin revenir au centre du jeu international par notre participation active et soutenue aux activités du Comité Maritime International.
Si nous voulons réussir dans ce tableau d’objectifs vastes et ambitieux, rien ne sera possible sans un renforcement de notre gouvernance, j’en suis intimement persuadé. Je vous ferai prochainement des propositions concrètes à ce sujet mais je peux déjà vous indiquer que mon objectif principal sera de donner au comité de direction un rôle plus actif, de pouvoir m’appuyer eAicacement sur un bureau exécutif remanié et enfin de donner aux commissions permanentes et groupes de travail l’opportunité de production, si essentielle à nos objectifs en tant qu’association professionnelle et société savante. J’aurai aussi à cœur de pouvoir communiquer eAicacement sur notre association, son quotidien comme ses actions et réalisations, ce qui devra nécessairement passer par une refonte de notre environnement digital (site internet, réseaux sociaux etc.).
Enfin, et ce sera certainement mon vœu le plus cher pour notre illustre institution, je souhaite au cours de mon mandat pouvoir ouvrir encore l’AFDM aux jeunes maritimistes pour préserver notre avenir et faire en sorte que nos lointains successeurs se rappellent de nous et de nos actions lorsqu’ils fêteront les 200 ans de l’association !
Alors chers amis et chers collègues, j’ai la conviction qu’en pratiquant cette gouvernance collégiale avec l’ensemble des grandes familles qui composent notre association, et en nous ouvrant vers l’extérieur, nous pourrons réaliser nos objectifs et faire de l’Association Française du Droit maritime la société savante maritimiste du XXIe siècle !
Julien Raynaut